Parcs animaliers français : la réalité

Les parcs animaliers restent des attractions hautement prisées par les touristes mais aussi par les Français. La période estivale est l’une de celles qui voient le plus de visiteurs dans l’ensemble des zoos de France, comme c’est le cas dans la plupart des zoos dans le monde lors des vacances scolaires. C’est toujours une source de plaisir et d’émerveillement qu’une journée passée à observer la nature et notamment des animaux.

Les tristes constats…

Bien que ces animaux ne soient pas dans leur environnement naturel, les responsables des zoos font en sorte que l’endroit ressemble le plus possible à leur habitat naturel. Il faut dire que de nombreux animaux sont dans l’incapacité de se reproduire dans un milieu différent de celui auquel ils sont habitués. Et si un zoo n’arrive pas à construire cet environnement favorable, le bien-être des animaux en question est en péril, leur survie, de même que les générations futures. Il est triste de constater qu’en France, parmi les 300 zoos déclarés, il y en a qui font fi de l’hygiène, des conditions de vie et d’autres facteurs essentiels aux pensionnaires qu’ils abritent. Ce qui a poussé des associations de protection animale à tirer la sonnette d’alarme sur ces zoos qui semblent se contenter d’engranger des profits et d’étoffer leur collection d’animaux sans se soucier de la santé, du quotidien, de l’alimentation, etc. de ces animaux.

Un exemple à suivre : le zoo de Beauval

Le zoo de Beauval est un zoo qui se démarque des autres de par la qualité des soins, de l’environnement, de l’hygiène qui y prévaut, des valeurs qui y sont prônées, etc. Par exemple, les pesticides y sont interdits, de même que l’utilisation de l’huile de palme dans ses restaurants. Sur les bâtiments abritant les éléphants, ce sont des panneaux solaires qui sont utilisés et c’est du fumier qui est transformé en électricité. Outre la préservation des animaux, le zoo de Beauval s’attache également à la préservation de l’environnement. En terme d’écologie, ce parc animalier représente un exemple de choix depuis ses débuts. Tout au long de l’année, ce sont plus de 60 soigneurs qui sont au service des animaux et plus de 600 personnes y travaillent durant la haute saison. Toutes ces raisons expliquent pourquoi ce parc animalier figure parmi les 10 plus beaux et plus célèbres zoos au monde ! Et le nombre de visiteurs ne cesse de croître année après année, dépassant de loin le million, seuil franchi depuis que le parc y a emmené le fameux couple de pandas géants en 2012. Le parc abrite aussi d’autres animaux introuvables dans n’importe quel zoo français.

La réalité

Le parc animalier de la Pinède des Singes, en liquidation judiciaire en 2016, a été accusé de manquement au niveau de la sécurité, de l’espace, de l’hygiène, etc. Trop de conditions non remplies, et bien qu’un repreneur se soit prononcé pour acheter la centaine de macaques de Java qui en constituait l’attraction principale et le terrain, celui-ci a désisté et au final, la totalité des macaques a été euthanasiée, sous prétexte qu’ils étaient porteurs d’un virus dangereux. L’affaire a fait grand bruit mais le dossier a été clos, sauf que ce fut une occasion pour les associations de protection animale de mettre le doigt sur la réalité de certains établissements de ce genre. Ceux-ci prétendent avoir comme objectif la protection des espèces en voie de disparition mais en vérité, il n’en est rien. Il faut avouer également qu’il est quasi impossible de reproduire à la perfection l’habitat naturel des animaux sauvages, même avec les meilleures intentions et les meilleures conditions qui soient. Ce qui veut dire que ces animaux ne peuvent tout simplement pas exercer certains de leurs comportements innés et pourtant vitaux. Ce peut être le vol, la course ou la reproduction. Se trouver dans un zoo pour la plupart des animaux est une privation de leur liberté et cela leur cause des souffrances mentales et physiques que l’on ne soupçonne pas toujours. La captivité limite les stimulations mentales et les exercices physiques. Et l’on constate malheureusement ce qu’on appelle «zoochose », un comportement destructeur et anormal de la part de certains animaux les plus touchés.

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